La résilience locale

La résilience est abordée dans le mouvement transition sous l’angle écologique. Il s’agit de la capacité d’un écosystème à s’adapter à des évènements (chocs) extérieurs et à des changements imposés. Ainsi, pour notre territoire, dans un contexte d’explosion du coût du pétrole, ou au pire face à une pénurie, il s’agit de prévoir une organisation humaine capable d’encaisser le choc et diminuer la crise économique et sociale qui en résulterait.

Ainsi, il s’agit de continuer au niveau local à assurer les besoins vitaux des habitants à long terme, et donc nécessairement en préservant les ressources et la biodiversité. Il ne s’agit donc pas de rompre avec la modernité et, plutôt, de réapprendre les compétences nécessaires à la vie quotidienne dans un monde avec moins d’énergie (la grande requalification) tout en développant des solutions humaines et technologiques innovantes qui respectent la vie.

Pour autant, la résilience locale a été mise à mal par la globalisation de l’économie. Il est donc nécessaire de recréer ou d’imaginer de nouvelles solutions. Le concept de transition propose aux citoyens de s’auto-organiser. Seul, nous ne pouvons rien. Les pouvoirs publics sont souvent empêtrés dans leur propre logique du court-terme et de la concurrence avec les autres territoires. Les habitants d’un territoire connaissent eux-mêmes leurs besoins, peuvent se retrouver pour mettre en commun leurs besoins et imaginer ensemble des solutions simples, résilientes, conviviales, avec moins d’énergie et respectueuses de notre milieu de vie.

La résilience locale, c’est maintenant qu’il faut la construire, pas quand l’augmentation de la matière première, le pétrole, entraînera toutes notre économie dans une spirale des prix en hausse, de l’inflation permanente. Le mouvement transition ne préconise pas l’autarcie, ni le repli sur soi, il propose au contraire l’ouverture aux autres, la croissance d’une autonomie reliée aux territoires voisins.  Il propose la mise en oeuvre d’une décroissance énergétique, joyeuse et conviviale, avant que nous vienne une décroissance subie et triste.

En une phrase : la résilience invite à sortir du « moi, j’y peux rien ! » et du « nos gouvernants trouveront bien des solutions si vraiment il y a un problème ! » pour « Allez, ensemble, on prend nos responsabilités de citoyens et on retrousse ses manches, et dans la bonne humeur, pour préparer la société de demain, pour nous et pour nos enfants ! »…

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